Rabat - Dakhla 02.05.2010
C’est en suivant les cheminements VFR que nous survolons Casablanca pour rejoindre les côtes maraconaines. Cap direct sur Layoune puis Dakhla notre destination finale aujourd’hui. Les premières émotions commencent lors du passage de Tarfaya ou se trouve un monument dédié à St.Exupéry. Tarfaya était un des points de passage sur la route de l’Aeropostale. C’est à 500 ft/mer que nous survolons la côte Ouest du Sahara Occidental. Que de souvenirs car cette route (Layoune-Dakhla), je la connais bien, je l’ai faite de nombreuses fois… mais il y 20 ans en Pilatus Porter lors de mes vols pour l’ONU/Swiss Medical Unit. Yannick et moi profitons pour prendre quelques photos de nos avions respectifs et nous nous improvisons (pour quelques minutes) metteur en scène afin de filmer quelques sécances aériennes… Après 8h20 de vol, la peninsule de Dakhla est en vue et nous posons nos deux machines sous un vent traversié modéré. Une fois les formalités terminées nous nous rendons à l’hôtel « Bab El Bahar » qui traduit en français donne « au bord de mer »… Repas de ce soir : dégustation d’huîtres et langoustes ! La journée suivante est une journée de repos. Nous avions l’intention de continuer notre vol sur Dakar mais nous n’avons pas pu avancer d’un jour les permis de vol (survol de la Mauritanie et atterrissage au Sénégal). Nous profitons donc de cette belle journée pour nous ressourcer, et préparer le vol du lendemain, internet ne fonctionnant pas. Un petit tour sur la plage en fin d’après-midi est également au programme… et ce soir la dégustation de fruits de mer est un must que nous ne manquerons pas !
Francisco
"Et si même le voyage est un voyage heureux, le pilote qui navigue quelque part, sur son tronçon de ligne, n’assiste pas à un simple spectacle. Ces couleurs de la terre et du ciel, ces traces de vent sur la mer, ces nuages dorés du crépuscule, il ne les admire point, mais les médite. Semblable au paysan qui fait sa tournée dans son domaine et qui prévoit, à mille signes, la marche du printemps, la menace du gel, l’annonce de la pluie, le pilote de métier, lui aussi, déchiffre des signes de neige, des signes de brume, des signes de nuit bienheureuse. La machine, qui semblait d’abord l’en écarter, le soumet avec plus de rigueur encore aux grands problèmes naturels. Seul au milieu du vaste tribunal qu’un ciel de tempête lui compose, ce pilote dispute son courrier à trois divinités élémentaires, la montagne, la mer et l’orage." St. Exupéry. La formation Azimut270 survole Cap Juby (Tarfaya) en route pour Villa Cisneros (Dakhla), nous vivons un rêve dans le rêve ! Apres quelques orbites au dessus de cette ancienne base de l’Aéropostale dirigé par St. Exupery dès 1927, je localise le monument qui lui est dédié, moment d’émotion, moment incroyable ! Nous poursuivons notre route, la route de l’Aéropostale, longeant la côte à basse altitude dans un incroyable sentiment de joie et de liberté !
Yannick